Des paysans d’Afrique de l’Ouest informés sur les méfaits des pesticides
Ca bouge dans le monde et même dans les pays africains, cela fait plaisir. Un monde sans pesticipe, c'est possible!!!
Voici un article du site d'information Univers Nature : http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4509
Dans le cadre d’un projet international promouvant les pratiques agricoles durables en Afrique de l’Ouest, 100 000 agriculteurs au Bénin, au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal sont parvenus à réduire l’utilisation de pesticides tout en augmentant leurs rendements, de même que leurs revenus. Travaillant en groupes restreints au sein d'écoles pratiques d'agriculture de terrain, également appelées « fermes-écoles » ou « Farmer Field Schools », ces petits paysans ont acquis des pratiques visant à améliorer la qualité des sols, notamment via la réduction des pesticides. L'utilisation d'insectes prédateurs des nuisibles, le choix de variétés de semences adaptées, l'épandage de pesticides naturels et l'adoption de certaines pratiques culturales font partie des enseignements dispensés à même le terrain.
Au cours des dernières décennies, la tendance en Afrique de l’Ouest, à l’instar de nombreuses autres régions du monde, était le recours accru à des pesticides hautement toxiques pour les cultures à haute valeur. La production de coton représente la culture ayant le plus lourd impact dans cette région, en raison de ses effets sur les sols fragiles et d’une utilisation excessive de pesticides. Pour William Settle, expert de la FAO (1), le problème vient notamment du fait que : « (…) Il y a un manque général de connaissance des effets négatifs des pesticides sur la production, l'économie et la santé des communautés ainsi que sur l'environnement ».
L’objectif fixé vise dès lors à démontrer concrètement aux producteurs locaux le bien-fondé d’un changement de leurs pratiques de culture. Pour exemple, un groupe de 25 agriculteurs, avec l’aide d’un formateur, a ainsi préparé deux parcelles de formation dans le village, l’une d’elles utilisant les méthodes locales de l'agriculture conventionnelle, la seconde étant convertie à des pratiques durables adaptées à la culture et à son emplacement.
Or, les faits montrent que ces initiatives sont gagnantes à plus d’un titre. Au Mali, dans 65 villages de planteurs de coton, formés en 2007-2008, on a noté une réduction de 94 % de l'utilisation des pesticides chimiques et une augmentation de 400 % de l'utilisation des matières biologiques comme le compost, le fumier ou la paille de riz. Au Sénégal et au Mali, on enregistre une réduction de 90 % de l’utilisation de pesticides chimiques, un à deux ans après les formations.
S’il y a tout lieu de saluer ces initiatives qui veillent à intégrer à leur démarche des populations locales en difficultés, via le partage d’un savoir-faire, on ne peut s’empêcher de penser que d’autres petits agriculteurs au sein même des pays développés auraient également bien besoin d’un soutien pour se convertir à des pratiques agricoles plus durables. La preuve est faite qu’il ne suffit pas toujours que l’information soit dispensée pour qu’il y ait passage à l’acte.
Au cours des dernières décennies, la tendance en Afrique de l’Ouest, à l’instar de nombreuses autres régions du monde, était le recours accru à des pesticides hautement toxiques pour les cultures à haute valeur. La production de coton représente la culture ayant le plus lourd impact dans cette région, en raison de ses effets sur les sols fragiles et d’une utilisation excessive de pesticides. Pour William Settle, expert de la FAO (1), le problème vient notamment du fait que : « (…) Il y a un manque général de connaissance des effets négatifs des pesticides sur la production, l'économie et la santé des communautés ainsi que sur l'environnement ».
L’objectif fixé vise dès lors à démontrer concrètement aux producteurs locaux le bien-fondé d’un changement de leurs pratiques de culture. Pour exemple, un groupe de 25 agriculteurs, avec l’aide d’un formateur, a ainsi préparé deux parcelles de formation dans le village, l’une d’elles utilisant les méthodes locales de l'agriculture conventionnelle, la seconde étant convertie à des pratiques durables adaptées à la culture et à son emplacement.
Or, les faits montrent que ces initiatives sont gagnantes à plus d’un titre. Au Mali, dans 65 villages de planteurs de coton, formés en 2007-2008, on a noté une réduction de 94 % de l'utilisation des pesticides chimiques et une augmentation de 400 % de l'utilisation des matières biologiques comme le compost, le fumier ou la paille de riz. Au Sénégal et au Mali, on enregistre une réduction de 90 % de l’utilisation de pesticides chimiques, un à deux ans après les formations.
S’il y a tout lieu de saluer ces initiatives qui veillent à intégrer à leur démarche des populations locales en difficultés, via le partage d’un savoir-faire, on ne peut s’empêcher de penser que d’autres petits agriculteurs au sein même des pays développés auraient également bien besoin d’un soutien pour se convertir à des pratiques agricoles plus durables. La preuve est faite qu’il ne suffit pas toujours que l’information soit dispensée pour qu’il y ait passage à l’acte.